Les études bibliques

Esaïe a déjà condamné l’idolâtrie en Israël, maintenant il doit dénoncer les péchés de ceux qui pratique un culte juste mais ritualiste seulement (cf. 2 Tim. 3 : 5), tout comme Jésus dans Luc 18 : 9 – 14. Il souligne le lien entre une vraie pratique religieuse, une vraie foi, et une pratique éthique qui reflète le cœur de Dieu. Il rappelle que la religion/le culte n’est pas une fin en soi mais simplement le moyen d’adorer Dieu. Le culte doit être centré sur Dieu et non pas sur la personne qui le pratique. L’objectif de notre culte n’est donc pas de se faire plaisir ou se faire du bien, mais de faire plaisir à Dieu qui est impliqué dans tous les domaines de notre vie, et non seulement le cultuel. Ce chapitre est donc un bon rappel pour tout chrétien évangélique. Ce n’est pas uniquement notre pratique « religieuse/cultuelle » qui doit être biblique, mais toute notre vie.

Dans ce chapitre Esaïe reste sur le thème de ceux d’Israël qui refusent d’accepter l’œuvre du Serviteur, qui refusent d’être réconciliés avec Dieu par la foi et donc la repentance. Il montre qu’en effet, après tout ce que Dieu aura fait pour son peuple, la situation du méchant restera toujours ce qu’elle était à son époque, dans son comportement et dans sa relation avec Dieu (et donc dans l’éternité). En contraste, le juste recevra la vie éternelle.

Esaïe reste dans le thème des citoyens du royaume éternel de Dieu, renforçant le message que ce royaume ne concerne pas seulement les Israélites, mais tous ceux qui croient en lui – même ceux qui étaient exclus sous la loi de Moïse.

Après avoir montré ce que l’œuvre du Serviteur a accompli pour Sion (le royaume éternel de Dieu), dans ce chapitre Dieu révèle qui est concerné par ces promesses, qui peut en profiter pour être citoyen de Sion et comment.

Les chapitres 54 et 55 se concentrent sur les effets rendus possible par le sacrifice du serviteur décrit dans le chapitre 53 : Dieu rétablira Sion et la bénira à travers le salut des nations. Dans ce chapitre donc Dieu continue à consoler le véritable Sion (Nouvelle Jérusalem, Jérusalem céleste) par ses promesses la concernant.

Ce chapitre est sans doute le passage d’Esaïe le plus connu des chrétiens. Il se situe dans le contexte du message de consolation adressé au peuple de Dieu depuis Esa. 40 : 1, et en particulier de la solution de Dieu au problème du péché depuis Esa. 48 : 22. Dans Esa. 52 : 9 & 10, Dieu promet d’intervenir pour assurer le salut de son peuple, et le chapitre 53 révèle que cette intervention prendra la forme du sacrifice de son serviteur. L’étude de ce chapitre doit toucher notre cœur, alors que nous nous rendons compte de ce que Dieu a fait pour nous en Jésus-Christ.